NCAA- semaine 5

Les choses s’accélèrent en foot universitaire avec un très beau programme et plusieurs grosses affiches ce samedi. Parmi les matchs attendus, les peut-être 2 plus grandes universités s’affrontaient hier avec Georgia qui accueillait Alabama.

Arizona State- TCU (Big XII) 27-24

Dans un match très disputé de bout en bout, les Sun Devils s’imposaient dans les dernières secondes sur un coup de pied de précision. Bousculés et derrière au tableau d’affichage quasiment toute la rencontre, les champions en titre du big XII réalisaient un excellent dernier quart-temps pour renverser une très bonne équipe de TCU qui n’a pas démérité mais rentre dans le Texas bredouille.

Illinois- USC (Big 10) 34-32

Les Fighting Illini se reprennent avec une jolie victoire, une semaine après la rouste reçue face à Indiana. Devant au score tout le match, les hommes de Bret Bielema voyaient les Trojans prendre l’avantage pour la 1ère fois de la rencontre à moins de 2 minutes du terme. Mais un dernier drive bien mené par l’excellent Luke Altmyer, qui était partout hier soir (2 passes de touchdown, un rushing touchdown et … à la réception d’un lancer du receveur Hank Beatty!), et conclu par un coup de pied du buteur Olano- aucun lien- donnait la victoire aux locaux qui pouvaient ensuite célébrer avec leur public.

Washington- Ohio State (Big 10) 6- 24

Le n1 du classement NCAA mettait 29 minutes à rentrer dans le match face à des Huskies toujours difficile à affronter dans leur enceinte. L’excellent receveur et future star en NFL Jeremiah Smith ouvrait le compteur pour les Buckeyes avec un touchdown sur une réception de 18 yards. Le jeu au sol, porté par Donaldson et Bo Jackson, contribuait bien avec 150 yards et 2 rushing touchdowns, alors que la défense orchestrée par Matt Patricia muselait l’attaque de Washington et ne concédait que 2 field goals.

Ole Miss- LSU (SEC) 24-19

Victoire méritée pour les Rebels face à des Tigers toujours en difficulté en attaque. Malgré une effectif pétri de talent avec des futurs joueurs NFL comme Nussmeier, Thomas et Anderson, les poulains de Brian Kelly ne gagnaient que 250 yards en attaque, dont seulement 57 au sol. Trop peu pour inquiéter Ole Miss qui titularisait à nouveau le quarterback Trinidad Chambliss, surprenant joueur qui à lui tout seul produisait 380 yards: 314 yards en passes et 71 au sol. Ce triomphe permet à Lane Kiffin et les siens de rester au sommet de la SEC avant une 2ème partie de saison où les attendent des déplacements à Georgia et Oklahoma. Pour LSU, cette 1ère défaite, sans être une surprise, est un pas en arrière mais aussi une très mauvais affaire avec un programme de feu qui les attend en octobre et novembre: Vanderbilt, Texas A&M, Alabama et Oklahoma.

Texas A&M- Auburn (SEC) 16-10

Un nouvel exemple du niveau de compétition de la conférence SEC avec ce match. Texas A&M écrasait Auburn dans les stats avec 414 yards de gagnés (contre 177 pour les visiteurs) et 34 minutes de possession mais ne s’imposait que de 6 petits points. La faute à 2 défenses coriaces mais aussi un manque d’efficacité sur 3ème downs de la part des 2 équipes: si les Aggies ne convertissaient que trois 3ème downs sur 14, les Tigers terminaient avec un 0 sur 13! A&M pouvait compter sur leur coureur Le'Veon Moss, dans un grand jour, avec 139 yards de gagnés au sol et auteur du seul touchdown de son équipe. Les joueurs de Mike Elko continuent leur sans-faute et semblent s’affirmer semaine après semaine comme un très sérieux candidat au titre de conférence. 

Penn State- Oregon (Big 10) 24-30 A.P

Les Ducks s’imposent à l’arraché chez un rival qui était pourtant considéré comme LE favori du Big 10 et de toute la NCAA en début de saison. Lorsque le coureur Davidson aggravait la marque avec un rushing touchdown et donnait alors un avantage de 14 points à Oregon à 12 minutes de la fin, beaucoup pensaient que les jeux étaient fait. C’était sans compter sur le mental d'acier des Nittany Lions qui allaient enfin faire quelquechose en attaque et marquer 2 touchdowns, notamment le second à 30 secondes de la fin, pour revenir au score. 

Il fallait ensuite attendre la 2ème prolongation et une interception du safety d’Oregon Dillon Thieneman pour désigner le vainqueur de ce bel affrontement. Les Ducks de Dan Lanning enchaînent et restent donc invaincus, mais se sont fait peur dans un match qu’ils dominaient mais perdaient le contrôle dans le 4ème quart-temps.

Georgia- Alabama (SEC) 21-24

Le “Clasico” du football universitaire ne décevait pas avec un match à suspense jusqu’au bout. Mais au final c’est l’équipe visiteuse qui s’imposait à Athens et mettait fin à un incroyable série de 33 matchs sans défaite à domicile pour les Bulldogs. 

La solide performance du quarterback Ty Simpson portait le Crimson Tide vers ce succès historique chez leur grand rival: 24 passes complétées pour 276 yards et 2 touchdowns. Les joueurs de Kalen DeBoer prenaient le score d’entrée et n'allaient jamais le lâcher, resistant aux assaults des Bulldogs, principalement au sol. Ils rentraient parfaitement dans le match, gagnant 262 yards rien qu'en 1ère mi-temps et marquant des points sur 4 de leurs 5 premières possessions. Difficile d'imaginer que cette équipe d'Alabama qui se faisait corriger il y a 3 semaines de cela par Florida State, réussirait ensuite à renverser la toujours redoutable équipe de Kirby Smart, qui semblait jusqu'alors imprenable dans son fief. 

DeBoer et les siens remportaient ce match grace aux 3ème downs, en attaque comme en défense: si Simpson et compagnie signaient un très bon 12/19 en 3ème downs, l’unité defensive des visiteurs ne concédait que deux 3ème downs sur les 8 tentés par les Bulldogs.

Les cartes en SEC et au classement AP (= classement de la NCAA) devraient être redistribuées mais cette victoire de Alabama est un boost de confiance, avant une deuxième partie de saison où les attendent des adversaires de qualité: Vanderbilt, Missouri, Tennessee, LSU, Oklahoma, Auburn... rien que ça!

Pour Georgia, cette défaite contre le grand rival est un coup dur mais ne met pas en péril leur succès cette saison. Pour leur entraîneur Kirby Smart, par contre, la malédiction contre Alabama continue: 7 défaites en 8 matchs.

Mais aussi,

Florida State retombe dans ses travers avec une défaite surprise à Virginia, face à une équipe des Cavaliers accrocheuse et qui s’imposait après 2 prolongations (46-38). Toujours en ACC, Georgia Tech s’en sort par un trou de souris et vient à bout de Wake Forrest dans la prolongation (30-29).

Notre Dame confirme son regain de forme avec une nouvelle victoire- à Arkansas hier- et pour le 2ème week-end de suite, avec plus de 50 points de marqués. Autre équipe prolifique, les Commodores de Vanderbilt continuent leur sans-faute jusqu’à présent et améliorent leur bilan à 5-0. Indiana enregistre sa 5ème victoire consécutive également, mais cette fois-ci a dû attendre les dernières minutes pour battre une coriace équipe d’Iowa (15-20). 

Des infos à la pelle cette semaine

Mike Gundy viré à Oklahoma State; bien que cela ne concernait pas une des meilleures universités, ce licenciement faisait le buzz dans les medias sportifs américains. Gundy était à la tête des Cowboys depuis plus de 20 ans et avait transformé cette équipe en un des cadors du Big XII. L’arrivée du NIL (= contrat de sponsoring servant à attirer des joueurs) et l'influence croissante du portail des transferts portaient préjudice à Gundy, qui n'a jamais su s'adapter à ces changements et voyaient son équipe empirer année après année. 

La conference ACC s’aligne enfin sur les autres conférences et adopte une nouvelle règle dans son calendrier annuel: chaque équipe membre disputera désormais 9 matchs de conférence par saison. Jusqu’à present, les équipes de la ACC  jouaient seulement 8 matchs contre leurs rivaux de conférence sur leurs 12 programmés. Le Big 10 et Big XII avaient déjà adopté ce système il y a plusieurs saisons et la SEC vient de donner son accord pour suivre ce même format, dès la saison prochaine. Ce changement pour la redoutable SouthEastern Conference vient avec un petit detail: les 17 universités membres de la SEC devront rencontrer chaque université de cette même conférence au moins une fois tous les 2 ans.