NCAA- Résumé 1ère semaine
La saison NCAA est enfin lancée après une mise en bouche la semaine dernière, et le match d'ouverture entre Kansas State et Iowa State en Irlande. Plus de 130 équipes faisaient leur entrée en lice lors de cette "semaine 1", qui s'etendait sur 5 jours.
La première surprise de la saison se produisait jeudi soir avec Boise State, qui se faisait écraser par USF (34-7) dans le stade Raymond James des Tampa Bay Buccaneers. Désormais sans Ashton Jeanty, le jeu au sol des Broncos n’était plus aussi efficace et le quarterback Maddux Madsen avaient du mal à trouver ses receveurs. C'est sûr que l'an dernier c’était plus facile d'avoir des receveurs libres de tout marquage lorsque les défenses adverses se concentraient principalement sur Jeanty. En face, l’université de South Florida faisait une excellente partie, portée par le quarterback Byrum Brown qui faisait exploser la pourtant solide défense de Boise State. Avec cette défaite, les Broncos disent peut-être déjà adieu aux play-offs... à moins de gagner les 11 matchs restant (dont un déplacement à Notre Dame).
Auburn- Baylor (24-38): Jackson Arnold mène les Tigers à la victoire pour sa 1ère sortie sous ses nouvelles couleurs. Il exhibait sa qualité au sol, comme attendu, et était bien aidé aussi sur un touchdown de 98 yards de Pleasant sur un retour de coup d’envoi. Les Bears couraient après le score tout le match mais ne baissaient jamais les bras, grâce notamment au "quart-arrière" Sawyer Robertson, qui passait pour 419 yards(!) et 3 passes de touchdowns. Insuffisant face aux jambes de feu de Arnold et des coureurs d'Auburn qui gagnaient plus de 300 yards au sol.
Colorado- Georgia Tech (20-27): Brent Key et sa stratégie de ‘run the ball’ a encore fonctionné face à des Buffaloes accrocheurs, mais qui manquaient de mordant et d’efficacité en attaque. Surtout que les Yellow jackets offraient 3 turnovers (2 fumbles et une passe interceptée) aux joueurs de Deion Sanders dans le 1er quart-temps, mais les locaux n’en profitaient pas vraiment au niveau comptable, en ne marquant que 7 points suite à ces erreurs.
Dans le duel de prétendants au titre de champion national, c'est finalement Ohio State qui prenait le meilleur sur Texas (14-7) dans une partie qui promettait énormément sur le papier, mais qui nous laissait un peu sur notre faim. 2 effectifs XXL menés par des quarterbacks qui faisaient leurs grands débuts comme titulaires, mais autant Julian Sayin comme Arch Manning ne jouaient pas au niveau attendu. Trac? Manque d’expérience? Peut-être oui mais surtout la faute à 2 défenses de fer. Sayin laissait légèrement une meilleure impression que Manning, avec notamment un drive dirigée avec calme avant le touchdown au sol du coureur Donaldson puis plus tard une passe de touchdown de 40 yards pour Carnell Tate. Le stratège des Buckeyes jouait toutefois très (ou top) prudemment, avec beaucoup de passes écrans et ne passant le ballon que pour un total de 126 yards.
En face, Arch Manning a déçu en rendant une mauvaise copie, lui qui était coupable de nombreux lancers approximatifs et de mauvais choix. Le jeune joueur semblait emprunté, peu sûr de lui et il fallait attendre les dernières minutes de la partie avant de voir enfin une passe digne de son niveau: un superbe lancer de 32 yards pour Livingstone qui finissait dans la zone d'en-but et permettait à Texas d'ouvrir enfin son compteur, après 57 minutes de jeu. Il était trop tard toutefois, malgré une dernière opportunité d’égaliser dans les dernières minutes.
Les 2 défenses muselaient les unités offensives et le véritable MVP du match était le coordinateur défensif des Buckeyes, le nouveau venu Matt Patricia, qui démontrait sa grande intelligence et son experience chez les pros pour faire déjouer Manning et l'attaque de Texas. Sarkisian et son quarterback Manning vont devoir s’améliorer très vite, s'ils veulent rester dans la course aux play-offs puis au titre national cette saison.
Clemson LSU 10-17
Dans ce combat entre 2 autres prétendants aux play-offs, ce sont les Tigers de Louisiane qui l'emportent finalement, après un match hâché et où là aussi les défenses dominaient. Le duel particulier entre Klubnik et Nussmeier- rivaux pour le trophée Heisman et la draft 2026- tournait à l'avantage du second, auteur d'une prestation sérieuse. Nussmeier passait le ballon pour 230 yards et délivrait une passe de touchdown, alors que Klubnik avait les mêmes chiffres de yards en passes, mais lançait quand à lui une passe interceptée. Les 2 stratèges avaient certes des moments de brillance mais ce sont les défenses qui se mettaient en valeur, notamment cette de LSU qui mettait les barbelés et n’encaissait aucun point dans toute la 2ème mi-temps. Dans le même temps, l’équipe de Brian Kelly, s'appuyant sur le coureur Caden Durham et le receveur Aaron Anderson (cible préférée de Nussmeier), marquaient 2 touchdowns pour passer devant et sceller la victoire.
UCLA- Utah 10-43
Archi dominateurs dans les tranchées, les Utes n’ont laissé aucune chance aux Bruins, pourtant portés par leur public dans leur magnifique stade, le Rose Bowl.
Le nouveau quarterback de Utah, Devon Danpier, faisait un très bon match, délivrant plusieurs superbes passes (80% de réussite, 206 yards et 2 passes de TD) et gagnant aussi pas mal de yards à la course, 87 au total. En face, Nico Iamaleava souffrait derrière une ligne offensive dépassée et devait très souvent rapidement passer la balle ou s’en débarrasser.
Miami- Notre Dame 27-24
Dans un superbe match, indécis jusqu'au bout, les Hurricanes font tomber le vice-champion national et arrachent la victoire sur un field goal à une minute du terme. Sous les yeux du Hall of Famer Michael Irvin, ancien éleve de l’université de Miami, on assistait également à un joli duel entre 2 quarterbacks pourtant remis en question: Carson Beck et CJ Carr. L'ancien quarterback des Georgia Bulldogs signait à Miami à l'intersaison pour sa dernière année universitaire, avec pour but de se revaloriser en vue de la draft 2026. CJ Carr lui, devait face aux critiques après avoir été nommé titulaire de manière injuste selon certains médias, alors que son remplaçant Minchey était meilleur pendant la préparation. Il n'en reste que les 2 stratèges nous offraient tous les deux une belle performance, avec pour chacun plus de 200 yards de passes dont 2 passes de touchdowns. Carr prouvait à tout le monde ses qualités de passeur mais aussi de coureur, tandis que Beck affichait une aisance impressionnante dans la poche et ne semblait avoir aucune séquelle de son opération au ligament du coude. Et comment ne pas parlez de cette réception de CJ Daniels? A une dizaine de secondes de la pause, dans un moment aussi crucial, Beck lançait une passe de 20 yards dans la direction de Daniels qui s’étirait, dos à l'en-but, pour attraper le ballon d'une main, pour une réception "à la Odell Beckham Jr".
Superbe entrée en matière pour les "U" qui visent les play-offs cette année; en revanche pour les Fighting Irish, la prochaine rencontre contre Texas A&M est déjà d'une importance énorme.
North Carolina- TCU 14-48
Débuts cauchemardesques pour Belichick en ce match décalé du lundi soir. Malgré un 1er jeu bien mené par Gio Lopez, avec notamment à 2 magnifiques passes longues, et qui terminait sur un touchdown, les Tar Heels allaient ensuite se faire écraser par leur adversaire du soir. Lexreste de la rencontre pour Gio Lopez allait être catastrophique, avec 40% de passes réussies, et surtout une passe interceptée et un fumble qui terminaient tous les 2 sur des touchdowns défensifs pour les Horned Frogs. En face, le quarterback Josh Hoover donnait une "masterclass" avec 284 yards de passes- dont 2 de touchdowns- et rendait chèvre la défense de North Carolina, incapable de stopper voire même freiner les assaults de TCU. Bill Belichick a du pain sur la planche ...
LE MATCH DU WEEK-END:
Florida State- Alabama 31-17
Favoris par plus de 2 touchdowns, les joueurs de Kalen DeBoer s'inclinent de manière inattendue ce samedi face à des Seminoles déchaînés. Horribles en 2024 avec 2 victoires seulement au total, Florida State avait chamboulé son effectif à l'intersaison, recrutant des joueurs expérimentés mais loin, très lion du niveau des joueurs d'élite que Alabama compte dans son effectif. Pourtant hier soir, ce sont bien les joueurs de Mike Norvell qui semblaient mieux préparés et bien meilleurs sur le terrain. Symbole du renouveau des "Noles", le quarterback Tommy Castellanos, venu de la modeste université de Boston College, rendait une copie presque parfaite, se reposant beaucoup sur ses qualités athlétiques: 14 passes tentées seulement (total de 152 yards) et 16 courses pour 78 yards et un rushing touchdown.
Le Crimson Tide commençait pourtant en force avec un drive de 9 minutes, conduit en toute sérénité par le quarterback Ty Simpson, bien aidé par une ligne offensive et un jeu au sol imposants. La ligne defensive de Florida State souffrait d'entrée et semblait incapable de freiner les assauts des coureurs Riley, Young et autres stars d'Alabama. Ce n’était toutefois qu'un feu de paille, car à partir de la série suivante, Florida State allait prendre le contrôle du match et faire déjouer complètement l’équipe de Kalen DeBoer. Castellanos répondait à l'ouverture du score avec une série de jeu parfaitement dirigée et conclue sur un rushing touchdown. 7-7 après 12 minutes, mais Deboer semblait nerveux avec 2 temps-morts appelés dans ce 1er quart-temps. Les Séminoles, moins talentueux et moins puissants dans les tranchées, utilisaient un tempo élevé en attaque et variaient les appels de jeu avec des quarterbacks runs, des sweeps, des courses a l’intérieur, ... et rendaient fous les joueurs d'Alabama, ainsi que leur coordinateur défensif Kane Wommack.
Castellanos exécutait à la perfection les jeux appelés par le nouveau coordinateur de l'attaque Gus Malzahn et les trois premiers drives étaient fructueux avec des points à chaque fois.
Les joueurs de Mike Norvell continuaient sur le même rythme après la pause, inscrivant 2 touchdowns supplémentaires sur des courses de Caziah Holmes et Gavin Sawchuk, alors que le coureur miniature Jaylin Lucas faisait tourner la tête aux défenseurs massifs d'Alabama.
Malgré une pluie battante dans le 2ème quart-temps, le public local vivait une superbe soirée avec leurs Séminoles qui délivraient une performance impressionnante dans une ambiance de feu. Après la désastreuse saison dernière, les fans locaux explosaient de joie en fin de match et envahissaient la pelouse pour célébrer leurs héros.
Douche froide pour Alabama et son entraîneur DeBoer qui n’ont déjà plus le droit à l’erreur s’ils veulent atteindre les play-offs.
