NFL- Super Bowl: les Eagles décrochent le Graal!

Dans un match à sens unique, Philadelphie fait tomber le double tenant du titre et remporte le deuxième Super Bowl de son histoire.




Il a fallu attendre deux longues semaines depuis les finales de conférence et un avant-match interminable, avant de voir enfin du football. Sous les yeux de Donald Trump, 1er président en fonction à assister au Super Bowl, mais aussi d’une panoplie de stars (Lady Gaga, Paul McCartney, Gianni Infantino, le patron de la FIFA, Bradley Cooper, fans des Eagles et bien sûr Taylor Swift, venu encourager son chéri), les 2 équipes rentraient sur la pelouse du Caesar Superdome de Nouvelle Orleans mais devaient patienter et se contenter d'un rôle de spectateur à tout le folklore du pregame: l’interprétation de la chanson America is beautiful, puis l’hymne national suivi d’un hommage émouvant aux 14 victimes de l’attentat qui avait eu lieu à une centaine de mètres de cette enceinte le mois dernier, et finalement le coin toss.

À 18h40 heure locale soit 23h40 chez moi, place enfin au coup d’envoi et au (vrai) spectacle.
Après une 1ère série offensive qui tournait court de chaque côté, Philadelphie prenait l’avantage sur leur 2ème drive, conclue sur le fameux tush push des Eagles. D’ailleurs, une statistique impressionnante: depuis 2021, les Eagles affiche 88% de réussite en 53 tentatives de cette version du QB sneak.

Et puis le reste de la 1ère mi-temps était un monologue des joueurs de Nick Sirianni, qui dominaient dans tous les secteurs. En attaque, Hurts était bien protégé par une solide ligne offensive qui contenait les Chris Jones, George Karlaftis et compagnie. La défense made in Steve Spagnuolo prenait l'eau, incapable de stopper l'attaque des Eagles. Trop focalisée sur Barkley, elle laissait des espaces à Hurts qui parcourait 72 yards au sol et faisait aussi un excellent match dans les airs avec 17 passes complétées sur 22, pour 221 yards et 2 passes de touchdown.

De l’autre côté, le sorcier Vic Fangio avait mis en place une stratégie défensive qui allait faire totalement exploser la ligne offensive des Chiefs. Bien aidés par la présence des mastodontes Jalen Carter, Milton Williams et Jordan Davis, l’unité défensive de Philadelphie mettait constamment la pression sur la poche et sur un Mahomes qui souffrait comme jamais. Sans jamais avoir recours au blitz, les Eagles sackaient Mahomes 3 fois et ne laissaient que 1,2 yards de moyenne à Kansas City en 30 minutes. Le leader de l’attaque des champions en titre lançait une 1ère passe interceptée en milieu de 2ème quart-temps pour un pick six de Cooper DeJean, le rookie cornerback (17-0). Mahomes finissait la 1ère mi-temps avec 6 passes réussies sur 14 pour 33 yards et 2 lancers interceptés. Indigne de son talent. Andy Reid et les Chiefs ne pouvaient même pas se reposer sur le jeu au sol, totalement inexistant avec 3 yards de gagnés en 30 minutes! Pire, AJ Brown profitait de l’interception de son coéquipier Baun dans la red zone des Chiefs pour corser l’addition sur la série offensive suivante, avec un touchdown peu avant la pause.

À la mi-temps, un score de 24-0, tout le monde était stupéfait et assistait au spectacle de Kendrick Lamar en se posant sûrement les questions suivantes: les Chiefs pouvaient-ils revenir dans le match? Mahomes allait-il redevenir Pat, ou continuer à jouer comme son frère, Jackson? Quelles solutions allait trouver le toujours ingénieux Andy Reid?

Malheureusement pour les fans des Chiefs, leur équipe ne trouvait aucune réponse au retour des vestiaires, se cassant les dents systématiquement sur une défense qui continuait à détruire leur ligne offensive et à harceler sans arrêt Mahomes, qui n'arrivait même pas a scrambler
Après une 4ème tentative ratée des hommes d'Andy Reid, les Eagles récupéraient le cuir au milieu du terrain et sur leur 1er jeu, Hurts, élu MVP de la rencontre, trouvait DeVonta Smith sur une bombe de 47 yards pour leur 4ème touchdown de la soirée. 34-0 à 2 minutes de la fin du 3ème quart-temps, la messe était dite.
Kansas City devait alors marquer 5 fois en 17 minutes, ce qui paraissait mission impossible. Mahomes et son attaque passaient la ligne médiane pour la 1ère fois du match juste avant la fin du 3ème quart-temps et allaient enfin ouvrir leur compteur. Il était déjà trop tard et les joueurs de 'Philly' commençaient à toucher le trophée Lombardi du bout des doigts.

Le botteur Elliott, fortement critiqué cette saison, ajoutait 2 field goals de plus et était chirurgical avec 100% de réussite. Kansas City maquillait un peu le score en toute fin de match face à une équipe de Philadelphie qui avait envoyé ses remplaçants sur le terrain et avait débuté les célébrations sur la touche, en faisant notamment la traditionnelle douche de Gatorade à leur entraîneur Nick Sirianni.


Les Eagles remportent donc le Super Bowl LIX avec la manière, en écrasant de méconnaissables Chiefs. Sans avoir besoin de leur principale arme Saquon Barkley, qui faisait un match discret, Philadelphie comptait sur sa supériorité sur la ligne de scrimmage pour ajouter un second trophée Lombardi à leur vitrine, après leur victoire en 2018. Grand artisan de ce triomphe, le manager général Howie Roseman a construit un effectif de grande qualité et a apporté quelques retouches à l’intersaison avec les signatures du coordinateur défensif Vic Fangio, des agents libres Barkley, Baun et aussi la sélection à la draft des 2 cornerbacks DeJean et Mitchell. Et même avec le depart de leur coordinateur offensif Kellen Moore qui a soigné sa sortie et s'en va devenir entraîneur principal des Saints, on imagine mal les Eagles ne pas être à nouveau un sérieux candidat la saison prochaine.
 
Défaite humiliante pour Kansas City, dominé dès le coup d’envoi et qui voyait le rêve de triplé, le fameux “3-peat”, s’envoler. Totalement à côté de leur sujet, à l’image de Patrick Mahomes, souvent présenté comme le GOAT, mais qui hier- et pardon pour le jeu de mots- jouait comme une chèvre. Le manager général Brett Veach et Andy Reid vont avoir du travail à l’intersaison pour reconstruire un effectif de qualité, avec des stars vieillissantes et très chères (Chris Jones, 31 ans et Travis Kelce 35) et sans grande marge avec une masse salariale à la limite.

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