NFL- demi-finales de conférences

Week-end de divisional round avec une grosse affiche en AFC, une énorme surprise en NFC et une bataille de neige à Philadelphie.





(AFC) Kansas City- Houston 23-14
Le match commençait sur les chapeaux de roue avec un retour sur le coup d'envoi de plus de 60 yards de Nikko Remigio qui échappait d'abord le ballon, mais que récupérait immédiatement son coéquipier Samaje Perine. Les Chiefs bénéficiaient d'ailleurs d'une pénalité de 15 yards sur un cadeau du joueur des Texans Boyd, qui retirait et jetait son casque en l'air alors qu'il était encore sur la pelouse.
Dans un match défensif où les 2 équipes démontraient leur talent dans ce secteur, Kansas City pouvait compter sur un duo qui continue à marquer son histoire et celle de la NFL: Mahomes- Kelce. Monsieur 'Taylor Swift' à la ville, le GOAT des tight-ends, finissait meilleur joueur du match et de son équipe avec 7 réceptions pour 177 yards et un touchdown. Kelce était d'ailleurs à la conclusion d'une série de jeux 'made in Chiefs': 81 yards de parcourus avec notamment 4 réceptions de Kelce, dont la dernière sur une passe de 11 yards de Mahomes, qui lançait le ballon malgré un plaquage.

Houston restait au contact de Kansas City une grande partie du match, grâce à un bon 3ème quart-temps récompensé d'un touchdown de Mixon, après une série offensive de 82 yards qui durait 10 minutes et 15 jeux (!). Malheureusement pour les joueurs de DeMeco Ryan, le botteur Kai'mi Fairbairn ratait le coup de pied de conversion, lui qui avait déjà gâché un coup de pied de précision en 1ère mi-temps. Houston gagnait 120 yards de plus que leur adversaire, gardait la possession pendant 33 minutes sans faire d'erreur (aucun turnover) mais ne réussissait aucune grosse action ou big play.

Les arbitres se faisaient aussi remarquer, avec des décisions controversées en faveur des Chiefs. Deux pénalités en particulier allaient rendre fous les Texans et leurs fans, mais aussi des commentateurs américains incrédules. D'abord, la pénalité de 15 yards pour 'roughing the passer' (en francais: brutalité sur le passeur) sur un plaquage tardif, pas evident sur les images, de Will Anderson sur Mahomes. Le quarterback des Chiefs allait ensuite obtenir une nouvelle pénalité pour un soi-disant contact à la tête de Mahomes par 2 joueurs texans, alors que celui-ci glissait au sol. En tout, les Texans étaient pénalisés 8 fois pour 82 yards pendant que les Chiefs commettaient 4 pénalités pour 29 yards. Mahomes essayait de profiter de la 'gentillesse' des arbitres en simulant une faute sur le bord de la touche, mais cette fois-ci, aucun drapeau jaune n’était jeté.

En dépit de l'arbitrage polémique par moment, l’unité offensive de Houston, dirigée par Bobby Slowik, n'était pas à la hauteur de l'événement et la ligne offensive souffrait toute la partie face au pass rush de la défense des Chiefs. Spagnuolo, sentant l'odeur du sang, demandait aux siens de blitzer un peu plus et les Chiefs réussissaient à sacker CJ Stroud 8 fois. L'ailier défensif George Karlaftis finissait le match en feu avec 3 sacks,  notamment 2 dans le dernier 1/4 temps, mettant ainsi fin aux espoirs de Houston.
Alors qu'ils avaient les Chiefs à leur portée pendant quasiment tout le match, les Texans pouvaient regretter les 7 points errés par le botteur Fairbairn, qui leur auraient permis de prendre l'avantage et/ ou mettre la pression sur les joueurs d'Andy Reid.

Sous les yeux de Taylor Swift et sa nouvelle meilleure amie, la star de la WNBA Caitlin Clark, Kansas City avait de quoi celebrer ce samedi: la 300ème victoire de leur entraîneur, la qualification pour une 7ème finale de Conférence de manière consécutive et l'invincibilité de Pat Mahomes, toujours invaincu en Wild card et Divisional rounds.


(NFC) Detroit- Washington 31-45
Stupéfaction dans la Conférence Nationale avec la débacle des Lions, pourtant donnés larges favoris par les bookmakers.
 
Cette rencontre voyait une nouvelle excellente performance de la révélation de la saison, le quarterback Jayden Daniels: 22 passes complétées sur 31 pour 299 yards et 2 passes de touchdown tout en ajoutant 50 yards au sol. Outre les chiffres, Daniels démontrait un calme et une patience frappantes pour un rookie, surtout à ce stade de la compétition. Le drive qui emmenait le touchdown de Robinson en début de 4ème quart-temps en est la preuve, avec 15 jeux avant le rush définitif du coureur, offrant 7 points de plus aux "Commies". L'attaque des Commanders, dirigée par Kliff Kingsbury, enregistrait près de 500 yards et 5 touchdowns au total et un chiffre hallucinant de trois 4ème downs convertis sur quatre.

En face, le grand favori, Detroit, choisissait le mauvais jour pour passer au travers. Avec 5 ballons perdus- un fumble et 4 interceptions-, les joueurs de Dan Campbell creusaient leurs propres tombes. Detroit gagnait plus de 500 yards en attaque mais, malgré un Jahmyr Gibbs inarrêtable et qui tenait la maison, commettait des erreurs en attaque qui lui coûtait le match. Moins d'une minute après le touchdown de 58 yards de Terry McLaurin, Washington profitait d'un mauvais lancer de Goff que Martin interceptait, pour ajouter un touchdown de plus sur un pick six et prendre le large au tableau d'affichage.
La défense locale passait beaucoup trop de temps sur le pré, incapable de stopper voire même d'atteindre Daniels, et finissait le match avec 0 sack.

Le conte de fée des Washington Commanders continue donc, avec cette 2ème victoire consécutive en play-offs, qui plus est à l’extérieur,  et chez la meilleure équipe de NFC de la saison régulière. La semaine prochaine, pour la finale de Conférence- leur première en 33 ans-, ils seront à nouveau sur la route, mais rien ne semble leur faire peur.
Énorme déception pour Detroit, donné grand favori -avec Kansas City- pour atteindre le Superbowl. Personne ne s'attendait à voir les Lions éliminés à ce stade de la compétition, qui plus est à domicile et après leur exceptionnelle saison régulière. Deux statistiques intéressantes d'ailleurs: la NFC nord, meilleure division durant la saison régulière, affiche un bilan de 0 victoires en 3 matches de play-offs, et les Detroit Lions restent la seule équipe de l'histoire de la Conférence Nationale à n'avoir jamais disputé un Superbowl. Il devrait y avoir du chamboulement dans le staff de Dan Campbell, avec les possibles départs des 2 coordinateurs, Ben Johnson et Aaron Glen, qui ont des ambitions de devenir entraîneurs principaux, mais il ne fait aucun doute que les Lions seront à nouveau un sérieux candidat la saison prochaine. En espérant que les blessures les respectent un peu plus que cette année ...


(NFC) Philadelphie- LA Rams 28-22
Sur un terrain couvert de blanc au milieu d'une tempête de neige, qui durait quasiment tout le match, il fallait attendre les dernières secondes pour voir les Eagles l'emporter après que les Rams rataient une balle de match. Les joueurs de McVey recuperaient le ballon avec près de 2 minutes 30 à jouer et remontaient 60 yards en une minute pour se retrouver à 20 yards de l'en-but des Eagles. Mais Stafford et son unité offensive ne parvenaient pas à conclure et Philadelphie filait en finale de Conférence.

Ni la defense de Los Angeles ni la neige ne pouvait stopper Saquon Barkley, veritable taulier de son équipe, qui gagnait à lui tout seul 205 yards des 350 yards totaux de son équipe! L'ex-coureur de Giants marquait 2 touchdowns sur 2 superbes courses de 62 et 78 yards. Les Rams souffraient au sol et avant les 2 percées de Barkley, le quarterback Jalen Hurts avait déjà perforé la défense adverse sur une course de 44 yards pour ouvrir le score.

Les californiens restaient à portée l’intégralité du match, le score étant de 13-10 à la pause et 16-15 au coup d'envoi du 4ème quart-temps. Leur défense réussissait à contourner l'effrayante ligne offensive de Philadelphia et sackait Hurts, pourtant quarterback mobile, 7 fois. Le rookie Jared Verse, hué toute la rencontre après ses declarations pendant la semaine contre les fans des Eagles, était productif avec 2 sacks et 7 plaquages au total. En attaque, Sean McVey avait dessiné un plan pour résister face au pass rush de Philadelphie, en mettant 2 bloqueurs sur le monstrueux Jalen Carter. Stratégie efficace car les Rams produisaient plus de 400 yards en tout, dont 324 dans les airs. Malheureusement, les 2 ballons perdus leur coûtaient 6 points et allaient définitivement les condamner.

Les Eagles se qualifient pour la finale de conference, qu'ils joueront de nouveau à domicile, pour la 5ème fois depuis 2003. Reste à savoir si dans une semaine, la météo en Pennsylvanie sera un peu plus clémente ...


(AFC) Buffalo- Baltimore 27-25
Les Bills se qualifient pour la finale de conférence après leur victoire sur les Ravens, grâce à un ballon relâché par Mark Andrews dans l'en-but sur une tentative de conversion à 2 points.

Toute la semaine à Buffalo, une question était récurrente: comment peut-on stopper Lamar Jackson et Derrick Henry? Après la déroute de la 4ème semaine 38-10 contre ces mêmes Ravens, Sean McDermott savait très bien que pour gagner ce match, il fallait limiter l'impact des 2 stratèges. En 1ère mi-temps, la défense locale contenait très bien 'le King' Henry, qui ne parcourait que 21 yards. Mais ce dernier commençait à trouver son rythme après la pause, notamment sur la série qui emmenait son touchdown dans le 3ème quart-temps. Sur ce drive, Henry signait à lui seul plus de 60 yards sur les 80 gagnés. Mais la défense des Bills ralentissait le coureur le reste de la partie et forçait aussi 2 erreurs du quarterback Lamar Jackson, avec une passe interceptée et un ballon perdu dans son propre camp. Buffalo profitait de cette erreur de Lamar pour ajouter 7 points de plus. Un peu plus tard, c'est le tight-end Mark Andrews qui échappait un ballon et les locaux en profitaient pour marquer 3 points de plus sur un coup de pied de précision. Au total, 10 points d'encaissés sur 2 erreurs qui pesaient lourd dans la balance pour les hommes de John Harbaugh, malgré une production offensive de plus de 400 yards.

Sans être aussi explosifs que d'habitude, Josh Allen et ses compères d'attaque se reposaient tout le match sur leur jeu au sol, efficace avec une production de quasiment 150 yards, mais qui s’essoufflait en 2ème mi-temps. McDermott s'appuyait sur les James Cook, Ray Davis, Ty Johnson et bien évidemment Josh Allen pour pilonner la ligne défensive des Ravens et marquer les 21 points de la 1ère mi-temps.
Bien qu'ayant gagnés 140 yards de moins que leur rival du jour, les Bills ne faisaient pas d'erreur en attaque, gardaient la possession du ballon plus de 30 minutes et courbaient l’échine en 2ème mi-temps pour résister au retour des Ravens et remporter ce combat de poids-lourds.

Buffalo termine la saison à domicile avec un bilan parfait (10 victoire en 10 matches) et se déplacera à Kansas City dimanche prochain pour un rematch de la 11ème semaine mais aussi de la finale de l'AFC en 2020.



Les finales de conférences sont donc les suivantes:

Conférence Américaine (AFC) : Kansas City- Buffalo

Conférence Nationale (NFC): Philadelphie- Washington

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